Les cent ans du mouvement surréaliste

"Le Surréalisme occupe une place prépondérante dans l’Art du XXe siècle aussi bien en peinture, sculpture, que dans la littérature, la poésie, la photographie et le cinéma.  C’est le seul mouvement qui a traversé deux guerres mondiales et qui a été transdisciplinaire. Le surréalisme était une exceptionnelle aventure de l’esprit d’une jeunesse qui en avait assez de l’ordre établi bourgeois et qui par l’art subversif et provocateur pensait pouvoir changer la société.

 

Le mouvement surréaliste est officiellement né en 1924 avec le Manifeste d’André Breton et il est une continuité du mouvement dadaïste créé en 1916 par Tristan Tzara dans une atmosphère de première Guerre Mondiale. Les débuts du mouvement surréaliste sont le résultat d’une amitié"

...

 

" Comme les dadaïstes, les surréalistes dont DaliMax Ernst et Joan Miro [...] soulignent l’irrationalité des êtres humains, l’absurdité du monde et ont une vraie quête de liberté.

 

L’œuvre de Sigmund Freud est le catalyseur des peintres, écrivains et cinéastes dadaïstes qui cherchent à reconnecter l’homme à son inconscient et lui faire explorer ses rêves.

 

André Breton déjà en 1919, recours à la technique freudienne du lâcher-prise et prône l’écriture automatique “où l’on ne fait intervenir ni la volonté ni la conscience” tout autant que les jeux de hasard tels que les cadavres exquis (ce jeu de papier plié qui consiste à faire composer une phrase ou un dessin par plusieurs personnes sans qu’aucune puisse tenir compte de la collaboration ou des collaborations précédentes) ou encore les collages.

L’objectif est de laisser libre-cours à nos pensées et à nos impulsions afin de révéler des vérités cachées sur la réalité et sur l’individu lui-même.

Les surréalistes pensent en effet que l’homme a la capacité de se reconnecter à la Nature, à son humanité, à son intériorité. En mélangeant l’art et la psychologie, les surréalistes peuvent créer et être libres dans leur choix artistiques et sociétaux."

Culturius Magazine

 

Exposition surréalisme au Centre Pompidou - Paris -

4 septembre 2024 - 13 janvier 2025

Avant la fermeture compléte du site entre 2025 et 2030, le Centre Pompidou va proposer une exposition qui promet beaucoup.

 

" Conçue à la façon d’un labyrinthe, l’exposition « Surréalisme » est une plongée inédite dans l’exceptionnelle effervescence créative du mouvement surréaliste, né en 1924 avec la publication du Manifeste fondateur d'André Breton. 

 

Associant peintures, dessins, films, photographies et documents littéraires, l’exposition présente les œuvres des artistes emblématiques du mouvement (Salvador Dalí, René Magritte, Giorgio de Chirico, Max Ernst, Joan Miró) mais aussi celles des surréalistes femmes (parmi lesquelles Leonora Carrington, Ithell Colquhoun, Dora Maar).

 

À la fois chronologique et thématique, le parcours est rythmé par 14 chapitres évoquant les figures littéraires ayant inspiré le mouvement (Lautréamont, Lewis Carroll, Sade...) et les principes poétiques qui structurent son imaginaire (l'artiste-médium, le rêve, la pierre philosophale, la forêt...).

 

Au cœur de l’exposition, un « tambour » central abritant le manuscrit original du Manifeste, prêt exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France. Une projection multimédia accompagne la découverte de ce document unique, éclairant sa genèse et son sens.  "

 

Centre Pompidou Paris

 

LIRE : 

Les expositions qui ont marqué l'histoire de l'art contemporain : l'Exposition internationale du surréalisme de 1938

 

 

Textes et images glanées au hasard du Net...

Paris, 1874

Inventer l'impressionnisme

Musée d'Orsay 2024

Camille Cabaillot-Lassalle, Le Salon de 1874
Camille Cabaillot-Lassalle, Le Salon de 1874

Il y a 150 ans, le 15 avril 1874, ouvre à Paris la première exposition impressionniste. Monet, Renoir, Degas, Morisot, Pissarro, Sisley ou encore Cézanne et Boudin, ont décidé de s'affranchir des règles en organisant leur propre exposition, en dehors des voies officielles : l’impressionnisme est né.

 

Pour célébrer cet anniversaire, le musée d’Orsay présente quelque 130 œuvres, et porte un regard neuf sur cette date-clé, considérée comme le coup d’envoi des avant-gardes.

 

Cette première exposition "impressionniste" est organisée par la Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs et graveurs du 15 avril au 15 mai 1874, au 35 boulevard des Capucines à Paris dans les studios d'un célèbre écrivain et photographe de l'époque, Nadar.

 

« Paris 1874 » fait le point sur les circonstances ayant mené ces 31 artistes - parmi lesquels sept seulement sont aujourd’hui universellement renommés – à se réunir pour exposer ensemble leurs œuvres.

 

Le climat de la période est celui d’un après-guerre, faisant suite à deux conflits : la Guerre franco-allemande de 1870, puis une violente guerre civile (la révolte des "communards").

 

Dans ce contexte de crise les artistes repensent leur art et explorent de nouvelles directions.

Un petit « clan des révoltés » peint des scènes de la vie moderne, ou des paysages aux tons clairs et à la touche enlevée, croqués en plein air. Comme le note un observateur, « ce qu’ils semblent rechercher avant tout, c’est l’impression ».

 

Au même moment se tenait, en effet, au Palais de l’industrie, le Salon officiel. On a souvent répété que l’avant-garde était chez Nadar, tandis que les peintres académiques étaient au Salon. Il n’en est rien : un tiers des premiers figuraient sur les cimaises officielles. Les futurs impressionnistes aspiraient en effet tous à exposer au Salon, incontournable lieu de rencontre de la critique et du public.

 

Manet par exemple, avide de reconnaissance officielle, a refusé de participer au salon "impressionniste" de 1874. Il ne participera à aucun des huit Salons "impressionnistes". Il meurt en 1883.

L’exposition posthume de 1884, est l’occasion, pour de nombreux artistes, de découvrir véritablement l’œuvre de Manet.

 

Comme le constate Pissarro, le rôle précurseur de Manet apparaît alors pleinement : « c’est une occasion de se rendre compte de l’ensemble de l’œuvre de ce grand artiste si bêtement méconnu ».

 

 

 

L'accueil de la critique fut pour le moins mitigé.

 

Dans le journal Charivari, Louis Leroy, pastelliste qui expose au Salon officiel, décrit ainsi sa visite avec un certain Joseph Vincent :

 

 Que représente cette toile? Voyez au livret : Impression, soleil levant — Impression, j'en étais sûr. Je me disais aussi : puisque je suis impressionné, il doit y avoir de l'impression là-dedans. [...] Cependant, qu'auraient dit Michallon, Bidauld, Boisselier et Bertin devant cette toile impressionnante ? » Le malheureux reniait ses dieux. [...] L'horrible l'attirait : la Blanchisseuse si mal blanchie de M. Degas, Une moderne Olympia de Cézanne.. enfin le vase déborda. Le cerveau classique du père Vincent était attaqué de trop de côtés à la fois.[...] Le père Vincent se mit à danser une danse du scalp devant le gardien ahuri : « Hugh! je suis l'impression qui marche, le couteau à palette vengeur : Le Boulevard des Capucines de Monet, La Maison du pendu et La Moderne Olympia de M. Cézanne. Hugh! Hugh! Hugh! » ...

 

Le terme 'impressionniste vient de cette critique.

 

Quatre principes clés sont appliqués par ces peintres :

 

Les impressionnistes se distinguent par leur besoin de peindre directement en plein air, en plantant leur chevalet en pleine rue ou en pleine nature afin de saisir sur le vif un instant éphémère. Les reflets et le scintillement du soleil sur l’eau, le mouvement des nuages, les changements de couleur du ciel et la végétation frémissant au vent figurent parmi leurs motifs favoris.

 

À l’opposé du style lisse et léché de la peinture académique, les impressionnistes peignent par touches rapides, avec des gestes enlevés, auparavant réservés aux esquisses et non aux œuvres finies — éléments peu détaillés voire à peine évoqués, impression de flou et d’agitation… Subjective, spontanée et vivante, cette manière de peindre délaisse la netteté du dessin et l’exhaustivité pour privilégier l’expression des sensations et sentiments du peintre, de son ressenti devant la scène représentée.

 

Saisir les effets d’atmosphère

Soleil irradiant, lumière douce, pluie, brouillard, fumée… Chez les impressionnistes, le sujet principal est moins la chose représentée que la façon dont sa perception est modifiée par les effets de lumière et d’atmosphère, qui dépendent de la saison, du moment de la journée et des conditions météorologiques. Un même paysage peut donc donner lieu à une infinité de tableaux différents – d’où la pratique des séries, très prisée par Claude Monet.

 

- Privilégier la lumière

Finis le noir, les camaïeux de bruns et autres tons sombres de la peinture officielle ! Pour les peintres impressionnistes, la lumière, dont les fluctuations modifient notre perception de la chose observée, est au cœur de tout. En cherchant à inonder au maximum leurs toiles de lumière naturelle, ils développent une palette nouvelle, faite de couleurs claires, vives, fraîches…

 

 

Reconstitution en réalité virtuelle du salon de 1874

On dénombre 8 expositions "impressionnistes" entre 1874 et 1886.

 

Le succès se fit attendre pour ces peintres qui eurent néanmoins la chance de pouvoir compter sur le premier galériste professionnel : Paul Durand-Ruel, un marchand visionnaire.

 

N’hésitant pas à s’endetter pour les soutenir, ce bourgeois audacieux leur achète des tableaux dès 1872 et les expose dans ses galeries parisiennes, londonienne et bruxelloise, puis, dans les années 1880, aux États-Unis, où ils rencontrent enfin le succès.

 

La reconnaissance, puis la réussite commerciale se dessinèrent et s'affirmèrent tout au long des années 1890. Les étapes en sont bien connues : la conquête de nouveaux amateurs, en particulier outre- Atlantique, l'envol parallèle de la cote, enfin la consécration officielle par l'entrée dans les musées français et étrangers.

 

Les prix devaient s'envoler dès le début su XXème siècle : en 1912, Danseuses à la barre , donné par Degas à son ami l'industriel Henri Rouart, fut, à la vente après décès de celui-ci, acquis pour la somme énorme de 435 000 F par Durand- Ruel pour Havemeyer : premier record d'une longue série qui ne devait plus s'interrompre.

 

 

 

JO Paris 2024

Singin' in the rain...

Quelle ouverture !

"Paris 2024 has begun and the French — the people who produce the world’s most delicious cheese, finest haute couture and countless other exquisite creations — have delivered what may be the most unique opening ceremony in the history of the Olympic Games. "

 

C'est le LA Times qui s'extasie et s'inquiète ; dans 4 ans il faudra faire mieux du côté d'Hollywood !

 

Ce pied de nez aux bien-pensants, qui par millions ont voulu défigurer l'image de la France il y a quelques semaines, était particulièrement réussi et m'a personnellement ébloui.

 

Oui en France on a un personnel politique d'une rare médiocrité, des électeurs inconséquents, des bouffons corrompus à la solde du roi euro (ou dollar), des illusionnistes du verbe, des paumés de toute sorte au service d'idéologies nauséabondes, des râleurs impénitents...

 

MAIS,

tous ceux là

ne peuvent (ne doivent) faire oublier

nos créateurs de génie

dans tous les domaines

nos artisans incomparables

dans tous les métiers d'art

Nos chercheurs, nos techniciens, nos ouvriers...

 

qui font de ce petit pays par la taille

Un grand pays qui avec sa diversité vaut bien

cette France de Charlemagne à Louis XVI sur laquelle nos pétainistes impénitents versent des larmes de crocodile.

 

 

Une flamme sans feu, en hommage aux frères Montgolfier

Cette flamme qui est en fait « un nuage de brume et de faisceaux de lumière », qui repose dans un énorme chaudron, comprend 40 projecteurs LED et 200 buses de brumisation.

 

Elle est attachée à ce qui ressemble à une gigantesque montgolfière qui s'élève dans les airs chaque soir des Jeux...

 

...Mais qui sans doute est faite pour rester en place.

 

 

Paris 2024 - En guise d'adieu !

"Les Jeux olympiques, triomphe de l'ambition, sortent la France de sa morosité

Tous les secteurs de la société se sont mobilisés pour réaliser le rêve de la nation avec les Jeux. Le succès a montré que l'unité est possible, même si elle est souvent difficile à atteindre."

 

Ce n'est pas moi qui le dit mais le New York Times... qui ajoute :

 

" Les 16 jours de Jeux olympiques ont été marqués par une ambition française sans compromis, un miracle de planification et d'exécution minutieuse pour un coût d'environ 4,8 milliards de dollars . La France est arrivée aux Jeux ébranlée par deux tours d' élections législatives inattendues qui ont débouché sur une impasse politique . Elle en sortira sans avoir résolu ces problèmes, mais avec une nouvelle confiance en elle"

https://www.nytimes.com/2024/08/11/world/europe/olympics-paris-france-unity.html

 

N'en déplaise aux bolloréens de Cnews et C8, aux lepénistes, à la droite frileuse des "Républicains", qui annoncaient le désastre, il y a en France , à tous les niveaux et dans tous les domaines des compétences exceptionnelles qui ont permis ce succès.

 

Ceux qui se proclament patriotes, mais renoncent et se couchent à la première difficulté, qui affaiblissent la France en tentant de décourager les talents issus de tous les secteurs de notre société, de toutes les diversités...

... ce sont bien les héritiers de Pétain.