Véhicules électriques : l'Europe et les USA "réfléchissent" ; les Chinois foncent !
Encore une guerre de perdue pour l'Europe ?
Après avoir fait figure de pionnière dans le domaine, avoir fait voter des lois très volontaristes sur l'avènement du "tout électrique", l'Europe - ou plus exactement les constructeurs automobiles européens - tergiversent.
Aux USA, Tesla licencie, Ford recule...
(Tesla a annoncé une baisse de 9 pour cent de ses ventes et de 55 pour cent de ses bénéfices au premier trimestre de cette année, et envisage de licencier plus d'un dixième de ses employés dans le monde, soit 14 000 personnes.
Ford qui avait présenté la voiture électrique dont on parlait le plus au salon de l'auto de Pékin en 2020 , la Mustang Mach-E, a décidé cette année de mettre l'accent sur des Mustangs... équipées d'imposants moteurs à essence V8 de cinq litres et de quatre pots d'échappement !).
La cause : un ralentissement dans la progression du marché lié à une politique tarifaire démente, au moment où les aides gouvernementales diminuent significativement.
Pendant de temps là, les Chinois foncent !
Les constructeurs automobiles chinois construisent une nouvelle génération de voitures électriques plus grandes, plus avancées technologiquement et plus compétitives, menaçant de prendre encore plus d'avance sur leurs rivaux mondiaux à mesure qu'ils intensifient leurs exportations dans le monde entier.
Les dizaines de constructeurs automobiles opérant en Chine prévoient de mettre en vente cette année 71 nouveaux modèles électriques à batterie.
Des batteries toujours plus petites, plus puissantes et plus rapides à recharger.
CATL, basé dans le sud-est de la Chine, le plus grand fabricant mondial de batteries de voitures électriques, a annoncé la semaine dernière au Salon de l'auto de Pékin, qu'une charge de 10 minutes de sa nouvelle batterie donnerait une autonomie de 600 kms. Une charge complète de 30 minutes donnerait une autonomie de près de 1000 kms.
Ces gains d'efficacité des batteries de CATL, permettent de concevoir des voitures plus lourdes et donc plus spacieuses.
D'un autre côté, les Chinois travaillent à marché forcé sur le concept de voiture autonome et se rapprochent dangeureusement de Tesla.
Les constructeurs automobiles chinois ont investi massivement dans les logiciels d’aide à la conduite. La voiture électrique « est en train de devenir un robot sur roues », indique Baidu, l'une des principales sociétés chinoises d'intelligence artificielle.
Les constructeurs chinois ne négligent pas non plus le design, comme en témoigne la berline sport SU7 de Xiaomi, producteur chinois de smartphones bon marché, qui a présenté sa première voiture électrique. L’entreprise technologique a ainsi fait un pas sur le marché automobile qu’Apple vient d'abandonner.
De l’extérieur, le SU7 est presque identique à la Porsche Taycan électrique. Elle est vendue en Chine au cinquième du prix d'un Taycan, entre 30 et 40 000 euros.
Les performances sont époustouflantes : le modèle SU7 Max repose sur un mécanisme à transmission intégrale développant une puissance de 495 kW, qui permet d'atteindre 265 km/h avec une accélèration de 0 à 100 km/h en seulement 2,78 s !
Elle sera probablement vendue en Europe autour de 50 000 euros... si les Européens continuent à se chamailler sur les taxes à l'importation des produits chinois.
On peut le regretter, mais le moteur thermique est condamné à court ou moyen terme. Qu'attendent donc les Européens pour réagir ???
A lire : "Les voitures électriques chinoises continuent de s'améliorer"