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Chronique d'un désastre accompli - II - Le discours d'un roi

II - Le discours d'un roi : Bolloré et ses bouffons...

Croisés de l'intégrisme chrétien

Catholiques, musulmans et juifs intégristes, même combat : le refus farouche de l'altérité

 

La montée en puissance du RN a été grandement facilitée par les réseaux sociaux et la presse du milliardaire Bolloré, qui a été jusqu'à mettre la vieille station de radio Europe 1 au service exclusif du FN/RN.

 

Cette fameuse parole "libérée" des bouffons du roi, crachée à longueur d'antennes, sans contradicteurs, a sans aucun doute aidée à la libération du discours raciste et xénophobe qui en France a nourri l'extrême-droite depuis l'affaire Dreyfus.

 

La collaboration du régime de Vichy avec les nazis, avait contraint ses partisans à mettre en sourdine leur vieille antienne.

Il faut donc reconnaître le mérite de la famille Le Pen qui a su remettre au goût du jour les pires démons français.

 

Aujourd'hui, ils sont aidés par un croisé de l'occident chrétien, un catholique intégriste pur sucre, qui ne fréquente que des abbés en soutane et des églises en rebellion contre Rome.

 

Que tous les intégristes aillent brûler en enfer !  Ils ont rendu cette première partie du XXI ème siècle irrespirable

 

 

Le roi
Le roi

C. Hannouna et P. Praud, deux mercenaires qui jouent les bouffons du roi

« Je me sers des médias pour mener mon combat civilisationnel ».

Vincent Bolloré

Civitas, Bolloré : l'intégrisme chrétien à l'oeuvre
Civitas, Bolloré : l'intégrisme chrétien à l'oeuvre

Vincent Bolloré, puissant propriétaire du groupe du même nom, catholique breton traditionaliste, mène ouvertement une offensive antirépublicaine.

 

Comment cela ?

 

Par la promotion systématique, volontaire, consciente, d’idées qui viennent à chaque fois écorner les valeurs républicaines et laïques, au nom d’une vision réactionnaire de l’avenir du pays.

 

Un projet politique où le seul môle de résistance à la décadence supposée de la belle France, gangrénée par l’islamisme, la « bien-pensance » et « l’islamo-gauchisme », est constitué par une religion catholique dans sa version intégriste, qui doit retrouver son impérieuse influence sur les affaires publiques.

 

La liberté ? Elle est source de décadence des mœurs et de désagrégation de la société : il faut s’en méfier.

 

L’égalité ? C’est une funeste utopie, il faut revenir à la tradition, qui prône une vision organique de la vie sociale, où chacun reste à sa place et remplit les devoirs que lui impose l’héritage immémorial de la France catholique.

 

La fraternité ? Elle est restreinte, par construction aux « Français de souche » ou aux « assimilés ». Les autres, les musulmans surtout, accusés de menées invasives, n’ont droit qu’à une suspicion de principe, une surveillance de chaque instant et une dénonciation permanente.

 

La laïcité ? Elle peut être utile contre l’islam. Mais dans son principe, elle est pernicieuse. Elle a mis fin à la place éminente que tenait l’ancienne Église dans la vie du pays, à son influence traditionnelle sur les affaires publiques.

 

Cette influence doit être restaurée, notamment grâce à l’action des mouvements que Bolloré a décidé de soutenir dans ses médias, la Manif pour tous, les Veilleurs, les associations anti-avortement, Civitas, les innombrables chapelles liées à l’extrême-droite qui défendent une vision fondamentaliste du catholicisme et dont les porte-parole se relaient sur les plateaux.  

 

Bolloré et ses amis ont oublié le message des Évangiles. Saint Luc prêchait contre les rois et les dominants de son temps : «Il a renversé les puissants de leurs trônes, Et il a élevé les humbles».

 

Un renversement de l’ordre. «Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites» dit l’Évangile selon Saint Matthieu.

 

L’accueil de l’autre, de l’étranger, de celui qui est différent est non seulement un devoir mais une libération pour soi-même, tel est le message originel du christianisme.

 

Le Pape dénonçait en septembre dernier les «nationalismes archaïques et belliqueux qui veulent faire disparaître les rêves de la communauté des nations» et rappelait : «Ceux qui se réfugient chez nous ne doivent pas être considérés comme un fardeau à porter».

 

Autant dire que les idées prônant l’accueil et le partage sont aux antipodes de celles de l’extrême droite catholique française et de leur roi Vincent Bolloré, qui d’ailleurs rejette le Pape.

 

Ceux là ont oublié depuis longtemps le message des premiers chrétiens. Les apôtres seraient aujourd’hui traités de «wokistes» dans le JDD !

 

LIRE : Notre enquête sur V. Bolloré, Laurent Joffrin, Journal.info Dimanche