La parole raciste libérée
Il y a quelques années (c'était je crois au moment de l'accession de JM Le Pen au deuxième tour de la présidentielle en 2002), j'avais subi les attaques répétées de rédacteurs d'un site appelé "Français de souche", au point que j'avais dû bloquer les commentaires sur mon blog.
Ce site existe toujours, il se dit le porte-parole des "souchiens", ceux qui ont du sang français "non contaminé" en quelque sorte.
Pour mon malheur, je suis un "souchien, c'est à dire que les familles de mes deux grands-parents sont restés dans le même canton pendant des siècles.
Pour le brassage des gènes, dont on sait aujourd'hui que c'est un facteur essentiel de l'évolution, je peux repasser !
Ces gens là étaient fort minoritaires et ces torchons peu répandus sur le net.
Aujourd'hui avec l'avènement des réseaux sociaux, des chaînes Bolloré (Cnews, C8, Europe1, JDD, Match...) et la possible victoire du Rassemblement (sic) National, le racisme déferle dans l'espace public.
Les journalistes de la diversité en font les frais (voir ci-dessous), les simples citoyens aussi.
https://www.youtube.com/watch?v=9F9pEMQen-g&ab_channel=C%C3%A0vous.
Aujourd'hui en France, sale arabe, sale juif, sont des apostrophes courantes, banales.
Ces jours-ci, une chanson fait fureur :
"Tu partiras, comme t'es venu tu t'en iras, quand va passer Bardella, tu vas retourner chez toi, tu partira avec ta Fatma, fini le RSA, le bateau n’attend pas, tu pourra prier toute la journée, là tu commences à nous gonfler".
Hier, sur son compte X, Eric Zemmour a partagé une vidéo de lui dans laquelle on le voit gesticuler au rythme d'un extrait de cette musique. En légende au-dessus de la vidéo, il est écrit "Je partira pas".
A l'heure où les patrons cherchent désespérement des bras pour les basses besognes, le sieur Bardella devrait inciter son compère Zemmour à plus de discrétion !
Dans les années 60, un grand comique de l'époque, Fernand Raynaud, faisait un tabac avec un sketch anti-raciste : " Le pain des Français" ou un douanier raciste accuse un brave homme de "manger le pain des Français".
Cet homme finit par partir. Depuis les villageois n'ont plus de pain... il était boulanger !
