C'est sans illusion que j'ai voté deux fois au second tour des élections présidentielles, comme la majorité des femmes et des hommes ayant une sensibilité dite "de gauche", pour l'actuel locataire du Palais de l'Elysée.
L'homme me semblait brillant, plus ouvert à la modernité que ses prédécesseurs, plus apte à comprendre le désarroi de ce curieux peuple gaulois...
Et surtout - et avant tout - il fallait barrer la route aux dirigeants de l'extrême-droite et à leur programme mortifère pour ce pays.
Au fil des années, nous avons vu s'effondrer chacun des minces espoirs qui avaient pu accompagner son élection... en même temps que les qualificatifs élogieux, dont certains l'affublaient, se révélaient trompeurs.
En fait d'artisan d'une politique "moderne", nous avons découvert un politicien retors, adepte des coups tordus, des belles paroles jamais suivis d'actes : transition écologique, place des femmes, nouveau monde, ni-ni, en même temps ... : paroles, paroles !
Nous avions hérité d'un digne élève de son modèle : N. Sarkozy (dont il vient de promouvoir le pire serviteur au titre de la culture).
Nous aurions dû nous méfier, les pires conservateurs apparaissent souvent sous les traits et les oripeaux de la jeunesse et c'est souvent dans des pots tout neufs que l'on fait les pires tambouilles.
Nous attendions la fin annoncée de l'ancien monde... où est le nouveau ?
Un homme décidé à affronter la montée du péril xénophobe et identitaire... il singe leurs porte-paroles.
Plus de mouvement, d'innovations, de justice, de solidarité...
... nous avons hérité d'un illusionniste aux semelles de plomb, pataugeant péniblement dans le sens du vent !