Chronique d'un été en pente douce - 9
"Nous, scientifiques, journalistes et citoyen·ne·s préoccupé·e·s, lançons un cri d’alerte sur le traitement de l’information scientifique dans les médias, ainsi que sur la place qui lui est réservée dans les débats de société. À l’heure où la défiance envers les médias et les institutions atteint des sommets, nous appelons à une profonde remise en question de toute la chaîne de l’information, afin que les sujets à caractère scientifique puissent être restitués à tous et à toutes sans déformation sensationnaliste ni idéologique et que la confiance puisse être restaurée sur le long terme entre scientifiques, médias et citoyen·ne·s."
No Fake Science est un collectif de citoyen·ne·s qui s’est réuni autour d’une préoccupation majeure : le traitement actuel de l’information scientifique dans les médias.
Partant du constat que le sensationnalisme, la surinterprétation des résultats ou l’idéologie prennent souvent le pas sur une démarche de transmission rigoureuse des connaissances, le collectif No Fake Science a vocation d’alerter et d’interpeller de manière rationnelle et pacifiste les acteur·trice·s des médias mais aussi les citoyen·ne·s et les politiques sur l’importance d’une information scientifique pondérée, s’appuyant sur des échanges constructifs entre journalistes et scientifiques.
Constitué de scientifiques, de vulgarisateur·trice·s et de citoyen·ne·s concerné·e·s, No Fake Science s’alarme des conséquences délétères que peut avoir un mauvais traitement médiatique de l’information scientifique en termes de santé publique, d’écologie ou encore d’économie. Le Collectif appelle de ses vœux une révision de la place de l’information scientifique dans nos médias et dans le débat public pour éviter de creuser encore davantage le fossé entre scientifiques et journalistes. Il invite à une réflexion collective sur la façon de rendre à la science la place qu’elle mérite, ce pour un débat public raisonné, pour le bien de notre vie politique, et de nos concitoyen·ne·s.
« La science n’a pas de patrie », nous dit Louis Pasteur. Elle ne saurait, de plus, avoir de parti-pris idéologique.