J'aimais beaucoup raconter des histoires à mes enfants.
Des contes accommodés à ma façon, où le Petit Chaperon Rouge abandonnait sa grand-mère, quand le grand-méchant-loup lui faisait ses courses...
Car...
... Il ne faut pas juger les gens sur la mine... c'est la morale de nombres de ces récits, comme par exemple La Belle et la Bête.
Aujourd'hui, c'est le même bonheur avec mes petits-enfants.
Il y a dans les yeux des tout-petits la lumière de l'innocence, mais aussi le brin de malice qui suggère une connivence avec le conteur... " Cause toujours Papoue, je suis pas sûre de croire tout ce que tu me racontes, mais c'est tellement bon d'avoir peur près de toi"
J'ignorais que ces fables peuplées de créatures extraordinaires, collectées notamment par les frères Grimm pour les Contes et Légendes, venaient, pour certaines... du néolithique ! Bien avant les traditions écrites !
C'est pourtant ce que rapporte un article très sérieux publié dans Royal Society Open Science cette année (voir aussi ICI.)
Pour arriver à ce résultat, les chercheurs de l'Université de Durham ont appliqué des méthodes phylogénétiques comparatives et la modélisation autologistique pour analyser les relations entre les contes, les histoires des population et les distances géographiques dans les sociétés de langues indo-européennes.
Des méthodes statistiques semblables à celles utilisées par les biologistes pour retracer les origines d'espèces à travers les ramifications de l'arbre de l'évolution - uniquement basées sur des séquences d'ADN modernes.
Ils ont ainsi pu établir que le conte "The Smith and the Devil" était connu dès l'âge de bronze !
Les légendes, racontées dans les sociétés ancestrales peuvent donc fournir des informations importantes sur leur culture, donnant de nouvelles perspectives pour les reconstructions linguistiques, génétiques et archéologiques de la préhistoire humaine.
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