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27 janvier 1945, retour sur l'innommable

"Libération" du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau 

Photos T. Lavergne, janvier 2015

 

70 ans, ce 27 janvier, que l'armée rouge "libérait" des spectres, survivants hagards de la "solution finale", appliquée "scientifiquement" dans ce camp polonais. On connait le bilan :

- 1,3 million de personnes ont été déportées dans les camps d'Auschwitz,

- 1,1 million y sont morts dont : 960 000 Juifs.

 

Des centaines de bouquins ont été publiés à propos du nazisme, j'en ai lu quelques uns, aucun n'a pu vraiment me faire comprendre comment un fou fort en gueule avait pu convaincre les dizaines de milliers de ses concitoyens qui ont participé à cette abomination, et les millions d'Allemands qui l'ont soutenu pratiquement jusqu'au bout.

 

Certes je parle ICI de La Boétie et de son "Discours de la servitude volontaire ". Pour l'ami de Montaigne , la domination du tyran ne tient que par le consentement des individus : « Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres »

 

"Il est si aisé d'être mineur"  dira Kant un peu plus tard en parlant du combat des Lumières !

 

MAIS peut-on donc TOUT accepter du tyran, même l'abolition des notions de "bien" et de "mal" ?

 

On connait la célèbre controverse déclenchée par Hannah Arendt à propos de la "Banalité du mal ", ouvrage qui suivit le procès Eichmann à Jérusalem. Pour la philosophe allemande, le responsable de la logistique de la solution finale "est un homme tristement banal, un petit fonctionnaire ambitieux et zélé, entièrement soumis à l'autorité ".

Sa thèse sera vigoureusement contestée.

 

La leçon a-t-elle était tirée de cette tragédie et des massacres qui ont émaillé tout le XXème siècle ? La réponse est donnée par le comportement des propres descendants des suppliciés des camps, eux-mêmes maintenant bourreaux d'un peuple ghettoïsé, suscitant de nouveaux monstres...

 

Cycle infernal et sans fin de la barbarie humaine.

 

SUR LE SITE : LES MOUTONS DE PANURGE

Nuremberg, 1935
Nuremberg, 1935