On lira ICI une critique pertinente du film de Yves Jeuland, tourné pendant la dernière campagne électorale de Georges Frêche.
Ce film a été présenté en avant- première à Montpellier aux proches et aux admirateurs de l'ancien président de Région, il y a une dizaine de jours. Les louanges, les larmes, les applaudissements, l'enthousiasme des groupies devant une œuvre qui met sobrement en pièce leur héros, montre jusqu'où peut conduire le moutonnisme et le culte du chef.
Georges Frêche a fait de Montpellier une grande cité moderne et dans le même temps il a corrompu jusqu'à l'os la gauche locale, prête à tout accepter, à tout entendre, à tout faire pour complaire au seigneur local, grand dispensateur de fonctions et de deniers.
La fédération du PS entièrement noyautée par le besogneux Robert Navarro (aujourd'hui premier vice-président de la Région LR), homme à tout faire du président, vient d'être épinglée par la direction nationale du PS pour un trucage massif des scrutins internes. Seuls les sourds et les aveugles en ont été surpris, les autres étant bien sûr... muets.
Je me souviens d'avoir suivi, en 1977, au sein du comité du quartier populaire Celleneuve/ Petit Bard dirigé par Jean Lévy - figure admirable de la gauche locale-, la première campagne municipale victorieuse de Georges F. Heureusement Jean Lévy n'est plus ; il n'aura pas vu se dessiner la caricature que devint le leader de la gauche locale.
En politique, aujourd'hui, le constat est amer : pour "gagner" tout les moyens sont bons, que l'on soit de droite, de gauche ou même écolo. Les idéaux pèsent bien peu quand il s'agit d'occuper un quelconque fauteuil.
Nous voici à l'extrême limite de l'exercice de la démocratie (voir BLOG ICI). Ceux qui propulsent vers le pouvoir des Frêche, des Sarkozy (ou des Berlusconi en Italie), tendent dangereusement le fil ténu qui nous sépare de la dictature.
En ces temps difficiles où l'insécurité est partout - dans les quartiers certes- mais aussi et surtout au sein du foyer, au travail... beaucoup d'hommes et de femmes ont besoin du réconfort illusoire d'aboyeurs, de protecteurs, de grands timoniers, de petits pères des peuples, de duce, de guides, de führers... l'histoire est là pour nous le confirmer.
Et la fin de cette histoire là est toujours tragique.