La victoire écrasante des indépendantistes flamands en Belgique confirme une tendance lourde, observée depuis l'éclatement de l'URSS : le goût des population pour les états confettis.
L'Europe, qui comptait 25 États indépendants en 1914, puis 31 en 1945, était constituée de 44 nations en 2006. L'effondrement du bloc soviétique a conduit à la création de 20 nouveaux États en cinq ans (de 1991 à 1995).
Au niveau mondial on en dénombrait (source Wiki) :
- 88 en 1955 (5 en Afrique, 22 en Amérique, 27 en Asie, 32 en Europe et 2 en Océanie), dont 76 membres de l'ONU ;
- 156 en 1975 (48 en Afrique, 29 en Amérique, 39 en Asie, 33 en Europe et 7 en Océanie), dont 144 membres de l'ONU ;
- 193 en 2006 (53 en Afrique, 35 en Amérique, 47 en Asie, 44 en Europe et 14 en Océanie), dont 192 membres de l'ONU.
Bien sûr la décolonisation est passée par là.
Au sein de ces états, dont nombre ne sont pas viables, les séparatismes sont toujours à l'œuvre : la Russie, le Kirghizistan, l'Espagne, la Suisse, l'Italie, le Royaume-Uni (avec l'Ecosse), la Belgique, parmi bien d'autres, sont secoués par des fièvres indépendantistes, ethniques ou plus simplement tribales !
On peut se demander à quel niveau de scissiparité le processus s'arrêtera ! Assisterons-nous à un véritable retour de la tribu ?
On connait le proverbe : chacun chez soi et les vaches seront bien gardées. Peut-on imaginer sur cette terre une myriade d'ilots, entourés de hauts murs, où chacun, le doigt sur la gâchette, voudra à tout prix préserver son pré carré ? Est-ce vraiment de la sociologie-fiction ?
L'avenir est-il aux murs, aux barbelés et aux miradors, qui fleurissent déjà aux USA, en Israël et ailleurs, à un univers concentrationnaire ?
Les crétins fervents qui nous gouvernent, incapables de tracer une route un tant soit peu raisonnable, suivent ou manipulent des aboyeurs stupides qui se pâment devant le drapeau de leur microscopique refuge.
Ces séparatismes sont l'aubaine de roitelets ridicules dont les cocoricos masquent la future impuissance.
La mondialisation économique a donc paradoxalement contribué à faire exploser des états : il fallait bien diviser pour mieux régner sur la planète ! En Europe, les gouvernants, craignant de ne pas avoir leur part du gâteau, sont allés à marche forcée vers une UNION des marchands, sans se soucier des peuples qui pourtant renâclaient. Ils ont ruiné l’espérance d'une Europe politique forte et solidaire.
L'époque n'est pas à la solidarité, à la mixité, à l'universalité. Frileusement nous nous replions sur nous mêmes, convaincus que le salut est individuel.
Nous verrons donc bientôt des travailleurs immigrés wallons en Flandre, des napolitains clandestins en Lombardie... car les lois économiques sont implacables : les populations misérables ne reconnaissent plus les frontières et se déplacent au gré du marché du travail.
Les émules des Besson, Hortefeux et consorts vont avoir du pain sur la planche !